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Les Arrière-plans mobiles
Lorsqu'il s'agit de mettre en mouvement un personnage sur un arrière-plan (soit le plus souvent un décor) dans un film d'animation, cela devient très vite compliqué puisque cet arrière-plan est en 2D. Les animateurs japonais ont trouvé deux méthodes leur permettant de réaliser ces séquences animées dans le cadre d'une animation au budget restreint.
La première, lorsqu'il s'agit de mouvements très rapides, consiste à enlever le décor qui se trouve derrière le personnage et à le remplacer par un arrière-plan minimaliste, composé de traits et/ou de points en couleurs primaires, puis de filmer image par image ces nombreux arrière-plans, qui une fois posés derrière le personnage pendant l'animation de son mouvement donneront l'impression de filets observés lors d'un mouvement de caméra rapide en prise de vues réelles. Ainsi le dessin d'un décor entier en mouvement derrière le personnage est évité et de plus l'attention du spectateur est focalisée sur les mouvements du personnage. Cette technique est aussi utilisée pour traduire la psychologie d'un personnage de manière plus simple et moins coûteuse que d'avoir à l'animer en entier (Image 1).
Image 1. Arrière-plan en mouvement dans l'OAV Golden Boy (KITAKUBO Hiroyuki, 1995).
La seconde méthode est de traiter avec autant de soin l'animation d'un décor que celle d'un personnage. Par exemple, pour animer un personnage qui se déplacerait dans une barque sur la mer en plan large ou plus grand, il peut être tout à fait possible de limiter au maximum l'animation du personnage et de s'en remettre pleinement à celle de l'eau pour figurer le déplacement. L'enjeu réside dans le rapport de taille qu'entretient ce personnage avec le décor animé. S'il est perdu au milieu, ou au contraire s'il est immense par rapport à lui (des vaguelettes qui viendraient s'échouer régulièrement sur les pieds d'un personnage).